Evénement

Laurent Cabasso sera en concert salle Gaveau à l'occasion de la parution de son nouveau CD chez Naïve

20/10/2011
Laurent Cabasso ©Julien Mignot

C’est avec les Variations Diabelli de Beethoven et la Wanderer Fantasie de Schubert que Laurent Cabasso effectue son retour le 7 novembre sur une grande scène parisienne. Ces deux œuvres emblématiques du répertoire pour piano et la Sonate en la mineur de Mozart seront ainsi au programme de son récital salle Gaveau organisé par Coline en ré – association caritative qui mobilise de grands musiciens au service d’enfants en danger vital.

 

Ce concert coïncide avec la publication par le label Naïve d’un enregistrement de ces mêmes œuvres.

 

Dans le livret de ce nouveau CD, Laurent Cabasso évoque le chemin qui l’a conduit à affronter ces deux massifs pianistiques : "Depuis mon adolescence, les Variations Diabelli exercent sur moi une véritable fascination. Je les lisais régulièrement, j’en rêvais, puis j’ai senti que le moment était enfin venu de les jouer d’abord en public, puis de les enregistrer. Il y avait tout simplement l’envie purement physique, d’aborder un tel univers, ce qui est vrai aussi pour la Wanderer Fantasie. Je me suis toujours senti attiré de manière impulsive vers certaines partitions, mais je me suis rendu compte que paradoxalement, il s’agissait souvent d’œuvres extrêmement structurées, qui ont un caractère d’organisme cohérent, de monde clos. Sans doute suis-je stimulé par cette dialectique de l’ordre et du délire: révéler des formes solides dans ce qui semble être pur éclat de pensée, ou instiller de l’inattendu, de l’irrationnel, dans ce qui est très architecturé".

Beethoven Variations Diabelli et Schubert Wanderer Fantaisie par Laurent Cabasso chez Naïve

Beethoven Variations Diabelli & Schubert Wanderer Fantasie
Laurent Cabasso (piano).
Naïve.
Extraits à écouter ici

 

Puis il explique ce qui relie ces deux oeuvres: "D’abord, elles sont exactement contemporaines l’une de l’autre, et possèdent quelque chose d’extrême et de marginal dans la production de leur compositeur. Elles témoignent aussi de la manière dont le principe de variation est alors en train de transformer la pensée musicale. L’Adagio de la Wanderer, avec ses variations, est une mise en abyme de toute la partition, qui concentre de manière énergétique les dérives, les errances d’un thème de lied. Le « voyageur », c’est avant tout la mélodie… Avec Beethoven, le vagabondage romantique devient exploration d’un inconnu intérieur, jusqu’au bout d’une logique qui finit par changer notre perception même de la musique. Beethoven n’utilise d’ailleurs pas le mot Variationen, en usage à l’époque, mais Veränderungen, qui signifie aussi bien, je crois, « transformations » que « variations »… (extraits de l'entretien réalisé par Frédéric Sounac)

 

Réservations par téléphone au 0149530507 pour le récital du 7 novembre à 20h30 Salle Gaveau.